Nyangezi, Territoire de Walungu — Sud-Kivu

Depuis plusieurs mois, les habitants de Nyangezi vivent dans la terreur, pris en étau dans une zone sous contrôle des rebelles du M23. Les témoignages recueillis par nos sources locales font état de violences extrêmes, d’enlèvements arbitraires, de tueries ciblées et d’un climat d’insécurité généralisée.

Parmi les victimes, un homme connu sous le nom de Sholay a été enlevé par des éléments armés et retrouvé mort quelques jours plus tard. Son cas n’est malheureusement pas isolé. Des jeunes, des femmes, des personnes âgées — tous sont devenus des cibles dans une spirale de massacres, de viols, de pillages et de cambriolages qui s’intensifie depuis l’arrivée du mouvement de M23.

📍 Un territoire stratégique devenu zone de non-droit

Nyangezi est situé sur la RN5 reliant Bukavu à Uvira, dans le groupement de Karhongo, chefferie de Ngweshe. Ce positionnement stratégique, autrefois synonyme de dynamisme économique et de mobilité, est aujourd’hui synonyme de danger et de désespoir.

Depuis le début de cette guerre, le Groupement de Karhongo semble abandonné à son triste sort. Les défenseurs des droits humains (DDH), autrefois actifs dans la zone, ont fui vers Bukavu ou vers d’autres provinces voisines, laissant les populations sans protection ni relais pour alerter sur les abus.

🆘 Une urgence humanitaire et sécuritaire

Les récits qui nous parviennent sont alarmants :

• Enlèvements sans justification
• Exécutions sommaires
• Violences sexuelles systématiques
• Tracasseries et extorsions
• Déplacement forcé de populations

Face à cette situation, Nyangezi Média lance un appel pressant aux autorités locales, nationales et internationales pour que des mesures urgentes soient prises afin de protéger les civils, rétablir l’ordre et garantir l’accès à l’aide humanitaire.

🗣️ ADE-RDC  reste engagé à documenter les réalités du terrain, à porter la voix des sans-voix et à exiger justice pour les victimes. Le silence n’est plus une option.