Walungu, 30 août 2025 — Dans la nuit du samedi 30 août, un incendie d’origine encore inconnue a ravagé une concession de 25 hectares située dans la localité de Kaherhe, village de Mushenyi, groupement de Karhongo Nyangezi, chefferie de Ngweshe, territoire de Walungu (Sud-Kivu). Le feu, apparu aux alentours de minuit, s’est propagé rapidement, ne laissant derrière lui que des cendres et des troncs calcinés.

Cette concession, fruit de plusieurs années d’efforts de reboisement, avait été restaurée grâce à l’appui financier et technique de la GIZ depuis 2017 et de la FAO depuis 2022. Elle représentait un modèle de résilience écologique et de gouvernance locale, intégrant des pratiques agroforestières durables, des espèces indigènes, et des mécanismes de protection communautaire.

« C’est une perte immense, non seulement pour moi en tant que porteur du projet, mais pour toute la communauté qui bénéficiait de ce couvert végétal comme barrière contre l’érosion, source de biodiversité, et espace de sensibilisation environnementale », déclare Balemba Idriss, président de ADE–ClimaTerra RDC et initiateur de la concession.

🌱 Un revers pour la restauration écologique

Le site abritait des essences reboisées dans le cadre de projets pilotes soutenus par des partenaires internationaux, visant à restaurer les sols dégradés, renforcer la résilience climatique et promouvoir une gouvernance foncière inclusive. Sa destruction remet en question les efforts de plusieurs années et soulève des inquiétudes sur la vulnérabilité des zones restaurées face aux feux de brousse non maîtrisés.

❓ Une origine encore floue

À ce jour, l’origine du feu reste inconnue. Aucune activité agricole ou humaine n’a été signalée à proximité au moment du déclenchement. L’hypothèse d’un feu accidentel ou criminel n’est pas écartée, et une enquête communautaire est en cours pour établir les circonstances exactes.

📣 Appel à l’action

Face à cette tragédie, ADE–ClimaTerra RDC appelle les autorités locales, les partenaires techniques et financiers, ainsi que les acteurs de la société civile à :

• Renforcer les mécanismes de surveillance et d’alerte précoce contre les feux de brousse
• Soutenir la relance du site à travers un plan de reboisement d’urgence
• Intégrer des mesures de gestion des risques dans les projets de restauration écologique
• Promouvoir la responsabilisation communautaire et la sécurisation foncière